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Never Forget These Heroes

28 août 2021

Nona H Juday - 80th Airborne Anti-Aircraft Battalion - 82nd Airborne Division


Caporal Nona A Juday - 82nd Airborne Division - Sainte-Mère-Eglise 10e66a10

Il s’agit de 2 lettres écrites par le caporal Nona H Juday au mois de mars 1943, durant ses entraînements aux États-Unis à Fort Bragg, seulement 1 mois avant qu’il ne soit déployé dans l’ETO. Le caporal Juday faisait parti du 80th Airborne Anti-Aircraft Battalion de la 82nd Airborne Division et plus précisément de la Battery A, une compagnie antichar composée de 8 canons de 37mm remplacés plus tard par des canons de 57mm plus facilement transportables par planeur. Il arrive à Casablanca le 10 mai 1943 et suit de nombreux entraînements en Afrique du Nord en vue de l’invasion de la Sicile puis de l’Italie à laquelle il participe. Le 17 novembre 1943, le 80th Airborne Anti-Aircraft Battalion quitte l’Italie et rejoint l’Irlande. Après plusieurs semaines d'entraînements à Kilrea, en Irlande du Nord, le bataillon est déplacé au Camp Odeby, un hippodrome de la région de Leicester en Angleterre, le 16 février 1944. L'entraînement antichar, anti-aérien et le vol en planeur s'est poursuivi en vue de l'invasion de la France.

Caporal Nona A Juday - 82nd Airborne Division - Sainte-Mère-Eglise 24b44c10

Caporal Nona A Juday - 82nd Airborne Division - Sainte-Mère-Eglise E00ccb10

Dans la soirée du 5 juin 1944, les batteries A, B et C se trouvent sur l'aérodrome de Ramsbury et vont partir en direction du Cotentin où l'invasion parachutiste de la Normandie avait commencé. Les soldats américains ont quitté l'Angleterre à bord de planeurs CG4-A, tractés par des C-47 appartenant au 86th Troop Carrier Squadron du 437th Troop Carrier Group. Le Waco CG4A-FO avec le serial 43-40196 dans lequel se trouve Nona était tracté par le C-47 avec le serial 42-100590. Le glider était piloté par le Flight Officer Cyrus S Carson Jr et par le Flight Officer John H Winkler. Le planeur fut largué à 04h07 au-dessus de la LZ O. Il transportait un canon de 57 mm. L’atterrissage s’est fait en catastrophe dans un champ situé entre les villages de Sainte-Mère-Église et de La Fière. Alors âgé de 24 ans, le caporal Juday trouve surement la mort lors de l’atterrissage du planeur.

Caporal Nona A Juday - 82nd Airborne Division - Sainte-Mère-Eglise C5aa0710

D’après un télégramme envoyé à ses parents, leur fils fut porté disparu dès le 6 juin 1944 et officiellement décédé de ses blessures le 20 juin 1944 après avoir été fait prisonnier par les soldats allemands mais son corps ne fut jamais retrouvé. Il est ainsi déclaré MIA (Missing In Action). Peut-être est-il décédé dans le crash de son planeur, ou peut-être est-il mort de ses blessures et son corps a mal été identifié par la suite ? Personne ne le sait malheureusement …

Le bataillon s’est ensuite vu confié diverses missions, rattachées au 505th PIR, au 325th GIR, au 507th PIR et au 508th PIR. Les batteries A, B et C revendiquèrent un certain nombre de chars, de véhicules blindés de transport de troupes et d'artillerie tractée éliminés.

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29 mars 2020

Richard H Conley - 18th Infantry Regiment - 1st Infantry Division

 2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach S-l16015

Le 2nd Lt Richard H. Conley faisait parti de la 1st Infantry Division et a débarqué en Normandie le 6 juin 1944. Engagé en 1940, il fut envoyé à Fort Benning en 1942 puis en Angleterre en vue du débarquement le 6 décembre 1943.

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach S-l16012

Ce grouping est composé d’un rare document qui n’est autre que le document officiel utilisé le 6 juin 1944 pour lister les soldats présents dans la barge de débarquement LCVP 3004 qui devait se rendre sur Omaha Beach. Cette barge a débarqué à l’heure-H +195 minutes (vers 09h45) sur Easy Red. Elle a emporté des soldats du 2nd Bn de la 18th Infantry Regiment de la 1st Infantry Division. Ce document a sûrement été emporté par le 2nd Lt Conley lors du débarquement et a suivi sa (courte) campagne normande avant qu’il ne soit blessé.

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach S-l16013

J’ai fait des recherches sur plusieurs des soldats présents dans cette barge, quelques uns sont mort peu de temps après le D-Day, d’autres ont été blessés. Le 2nd Lt Richard H Conley a quant à lui reçu une Silver Star pour une action menée le 8 juin 1944 et a été blessé par balle de mitrailleuse à la main gauche en Normandie le lendemain, le 9 juin 1944 ainsi qu’en Allemagne par un éclat de mortier le 2 février 1945.

Ci-dessous, son témoignage livré après guerre dans un livre : 
Dick Conley, l'ancien garde national de la 28th division de Pennsylvanie, déterminé à faire sa carrière dans l’armée, a été envoyé en Grande-Bretagne parce que "le commandant du régiment de la 14th division blindée m'a envoyé dans l’ETO en décembre 1943 faisant de moi un officier de remplacement de l'infanterie. Lorsque j'ai pris le contrôle d'un peloton dans la compagnie E du 18th Infantry Regiment, je me sentais désavantagé parce que tous les sous-officiers étaient expérimentés au combat alors que je ne l'étais pas. Ils nous ont informés des tactiques et des armes allemandes. Ils nous ont enseigné des stratagèmes visant à prolonger notre vie : chaque fois que vous vous arrêtez, creusez. Il nous a été souligné avant l'invasion de la Normandie que nous étions des chefs de section et que nous menions littéralement nos hommes au combat.

Au moment où Dick Conley est arrivé dans la deuxième vague d'infanterie, Easy Red était moins meurtrière. "Nous sommes descendu par des cordes sur le côté des navires Liberty vers 07h00. Les vagues étaient si hautes que les LCVP montaient et descendaient de plusieurs mètres, vous deviez bien chronométrer le moment où vous lâchiez le filet pour bien tomber dans le bateau. Au total, nous étions une trentaine de soldats. Nous avons passé quatre heures et demie dans le LCVP. Nous étions censés garder la tête baissée mais tout le monde se levait pour regarder ce à quoi nous étions confrontés, ce qui nous attendait. Quand nous avons regardé en direction de la plage, tout ce que nous pouvions voir était de la fumée. Alors que nous nous approchions, l'endroit était tellement encombré de débris, d'engins accidentés et de véhicules que nous avons eu beaucoup de difficulté à trouver un endroit pour accoster. Mais nous avions un bon équipage qui nous a déposés dans une eau assez peu profonde. Il était environ 11h30, une heure et quart plus tard que notre horaire ne le prévoyait. En tant que leader, je me suis engagé en premier. L’eau arrivait jusqu'aux genoux, et quand j’ai touché le sol, mes pieds n'ont pas suivi le reste et je suis tombé dans l’eau. Dès que nous sommes arrivés à terre, nous avons enlevé le revêtement en plastique de nos armes et j'ai assemblé mon peloton. J'ai vu les premiers soldats américains morts dès mon arrivée à terre. La plupart étaient dans l'eau près du rivage. Nous avons commencé à remonter lentement la pente de la falaise. Nous recevions constamment des coups de feu de la part de l’ennemi. C'était très effrayant a entendre, et l'artillerie venait assez régulièrement. Nous avancions en file indienne. Nous avons été alertés de la presence de shu mines, des petites mines antipersonnel en bois conçues pour souffler la moitié de votre pied. Effectivement, à mi-chemin en descendant de la colline des plages, un GI se trouvait juste à côté du sentier avec la moitié avant d'un pied disparue. Mais il souriait. Il savait qu'il rentrerait chez lui.

Nous étions si proches les uns des autres que lorsque les obus se sont rapprochés, nous ne pouvions même pas nous allonger. Tout ce que nous pouvions faire était de nous accroupir. J'avais une envie effrayante de me dépêcher et de m'éloigner de la plage et de trouver une couverture quelque part. Nous étions tous pleinement exposés. Quand nous sommes finalement arrivés sur les hauteurs, nous nous sommes arrêtés pendant que la compagnie se réunissait. Je tremblais, tremblais de façon incontrôlable, et j'en avais honte, jusqu'à ce que je remarque que tous les vétérans d'Afrique du Nord et de Sicile tremblaient aussi. Je me sentais immédiatement mieux, voyant des preuves que nous partagions tous la même peur.
Le plan régimentaire prévoyait que la compagnie E se rende dans une zone de rassemblement à Colleville-sur-Mer, puis se déplace vers notre objectif, Mosles. En route, nous étions engagés dans des échanges de tirs d'armes légères et j'ai commencé à voir les premiers morts. Des soldats allemands. En raison de leur résistance, nous n'avons atteint la zone de rassemblement que le soir. Des ordres ont été donnés pour sécuriser cette zone. En vérifiant mes hommes, j'ai appris que neuf membres de mon peloton avaient été blessés mais que personne n'avait été tué au combat. Cela se produirait le lendemain. L'un des bruits les plus bienvenus que j'aie jamais entendu de ma vie était le tir de la 32th Field Artillery - 105 mm. Avec cette musique et la sécurité établie, je me suis finalement endormi.

Le 9 juin, il y avait une mitrailleuse qui nous bloquait. Alors que je m'avançais pour le localiser, le tireur allemand m'a vu en premier et j'ai reçu une balle dans la main gauche. Mon platoon runner a aspergé la blessure de poudre de sulfa et m'a bandé la main. Je suis resté immobile pendant environ une heure. Personne ne faisait rien, y compris tous les autres chefs de section expérimentés au combat. J'ai pensé qu'il était temps pour moi de partir. J'ai remis ma boussole, ma carabine et mes cartes à mon sergent de section et lui ait dit qu'il était maintenant en charge du groupe. J'ai fait rapport au commandant de la compagnie. Il m'a donné deux hommes avec des blessures identiques, des balles dans les épaules, pour être reconduit au poste de secours du bataillon. Un des soldats avec la même blessure était presque mort de choc. Il pouvait à peine parler ou marcher.

Après le traitement médical préliminaire, Richard Conley s'est rendu dans un hôpital de campagne puis six mois de convalescence en Angleterre. Je suis rentré dans mon unité en décembre 1944, lors de la bataille des Ardennes. J'ai été affecté à la compagnie G. J'ai rendu visite à la compagnie E pour voir qui restait de mon peloton d'origine. Il n'y en avait que trois, dont deux avaient été blessés. Les autres ont été tués ou se remettent encore de blessures.

Avant l'invasion de la Normandie, il était précisé que nous étions des chefs de section qui dirigeraient nos hommes. J'avais duré trois jours à ce poste en juin 1944. Quand je suis revenu, on m'a dit que je devais dorénavant commander. Ils venaient de perdre trop de chefs de section. J'ai servi 35 jours. Vers la fin du mois de janvier et le début de février, nous attaquions, prenant une petite ville après l'autre. Puis nous avons pénétré dans la ligne Siegfried. Il devait y avoir sept mitrailleuses qui tiraient toutes sur moi. Un obus de mortier a atterri à quinze pieds derrière moi. Plusieurs hommes ont été tués et j'ai été à nouveau blessé.

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach Lcvp10

La photo qui accompagne ce grouping représente plusieurs blessés dont le 2nd Lt Richard H Conley en convalescence en Angleterre après sa première blessure.

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach S-l16014

Quelques documents provenant des archives de la 1st Infantry Division :

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach 87873010

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach 88135710
 

Et un article de presse au sujet du 2nd Lt Richard H Conley :

2nd Lt Richard H Conley - 1st Infantry Division - Omaha Beach 88180610
2 mai 2016

Liner 4th Infantry Division

Dès le 7 juin 1944, les soldats américains installés à hauteur de Sainte-Mère-Eglise reçoivent l’ordre de progresser le long de la route nationale 13 en direction de Montebourg, important carrefour routier et l’un des derniers verrous avant Valognes et Cherbourg. Mais les Allemands, appartenant dans ce secteur au Grenadier-Regiment 1058 (91. Infanterie-Division), Grenadier-Regiment 729 (709. Infanterie-Division), sont solidement installés en défensive.

Le 10 juin, le 12th Infantry Regiment (4th Infantry Division) commandé par le colonel Russell P. Reeder, Jr a atteint les hauteurs situées à l’est de Montebourg. Mais sur son flanc gauche, à l’ouest de la route nationale 13, le 8th Infantry Regiment (4th Infantry Division) commandé par le colonelJames A. Van Fleet est toujours à environ 1 000 mètres au sud, l’action de freinage de leurs adversaires ayant infligé du retard et de lourdes pertes aux assaillants. Le général Raymond O. Barton, commandant la division, cherche dans un premier temps à aligner les deux régiments Ces délais sont autant de jours supplémentaires permettant aux Allemands de constituer une solide ligne de défense centrée sur Montebourg. Les Américains subissent une importante contre-attaque dans la soirée du 10 juin dans le secteur du 12th Infantry Regiment, qui n’est arrêtée que grâce à l’intervention de l’artillerie terrestre et marine : les unités reçoivent alors l’ordre de s’installer en défensive en attendant que la division réarticule sa ligne de contact.

Du 12 au 14 juin, la 4th Infantry Division progresse à l’est de Montebourg, dépassant la route départementale 42 : pendant ce temps et durant les quatre jours qui suivent, les unités face à la ville doivent mener plusieurs patrouilles afin de renseigner sur le dispositif de défense de l’adversaire, sans pour autant s’engager dans la commune. L’artillerie (terrestre, aérienne et marine) se déchaîne sur Montebourg, réduisant la ville en un vaste tas de cendres.

Le 19 juin à 3 heures du matin, sans préparation d’artillerie, le général Barton lance son offensive pour s’emparer de la ville: le 8th Infantry Regiment dépasse Montebourg par l’ouest tandis que le 12th Infantry Regiment effectue également une manoeuvre de contournement par l’est. Bien ques les unités parviennent à progresser sans se laisser retarder, les pertes sont nombreuses. Les charsSherman de l’escadron B du 70th Tank Battalion passent également à l’attaque, contournent par l’ouest et prennent d’assaut les lignes allemands à revers, créant beaucoup de désordre dans les lignes adverses. Les Allemands, commandés par l’Oberstleutnant Günther Keil, reçoivent à midi l’ordre de se replier vers le nord pour éviter l’encerclement : ils sont taillés en pièce par les Américains qui ont déjà largement contourné Montebourg et qui interdisent tout repli. A 10 heures, appuyé par le 801st Tank Destroyer Battalion et le 183rd Field Artillery Battalion, le 3ème bataillon du12th Infantry Regiment est prévu d’attaquer la commune par l’ouest : il ne fait mouvement qu’à compter de 18 heures et lorsqu’il entre dans la ville, aux premières heures du 20 juin, les Allemands l’ont déjà abandonné, ne laissant derrière eux qu’un tas de ruines et près de 300 civils normands qui ont survécu dans de terribles conditions aux multiples bombardements.

A la tombée du jour, les Américains sont déjà à plus de trois kilomètres au nord-ouest de Montebourg.

Il s'agit d'un liner Capac de 43/44 aux couleurs de la 4th Infantry Division "Ivy". Ce liner aurait été retrouvé il y a quelques années dans un grenier de Montebourg en plein dans le secteur de la 4th ID. 
Il est assez jus et l'insigne n'est plus très visible mais à l'oeil nu il ressort bien. Il y a également une barre de grade de Lieutenant sur le devant dessiné au crayon à papier (chose assez courante à l'époque). 
Enfin, plusieurs laundry number (C-5934) viennent compléter le casque et j'espère réussir un jour à retrouver le propriétaire et son histoire.














2 mai 2016

Rudolf Menzel - Artillerie-Regiment 74 - 2 Panzer-Division

Cet article n'a pas pour but de mettre en avant un soldat allemand, il a seulement pour but de partager l'Histoire d'un Soldbuch et du soldat qui en était propriétaire !

Ce Soldbuch a appartenu au Stabsgefreiter Rudolf Menzel qui servira 6 ans dans la 2. Panzer-Division jusqu’à ce qu’il soit blessé en Août 1944 en Normandie. Rudolf Menzel aurait été incorporé dans le Wehrkrise IX (région de Thuringe). Il habitait au Schmidstedter Straße 9 de la ville d'Erfurt.

Les marquages dans ce Soldbuch commencèrent assez tôt dès Mars 1939. Rudolf Menzel était à ce moment-là un membre de l’équipe de l’Artillerie-Regiment 74, faisant parti de la 2. Panzer-Division. Il était médaillé de l’Erinnerungsmedaille datant du 13 Mars 1938 et de l’Erinnerungsmedaille datant du 1 Octobre 1938 pour l’annexion de l’Autriche et de la République Tchèque nous permettant de voir qu’il faisait partie de la 2. Panzer-Division quand il se déplaça en Autriche au printemps 1938.

Rudolf était toujours avec cette unité quand son régiment ira se battre en Pologne en Septembre 1939 rattaché au XVIII Panzer-Korps de la 14e armée du Général List. La division subira de lourdes pertes et sera envoyée dans le sud de la Cologne pour se reconstituer. Il participera également à l’invasion du Luxembourg, de la Belgique et de la France en 1940 (il participera à l’encerclement des forces franco-britanniques dans la poche de Dunkerque) il ira aussi se battre en Roumanie et en Grèce au début de l’année 1941. En Octobre 1941, la 2. Panzer-Division sera envoyée sur le front Est et prendra part à la bataille de Moscou au sein du XL Panzer-Korps  où il arrive dans les faubourgs de la capitale après avoir combattu à Roslav et Vyazma. Il subira la contre-offensive russe pendant l’hiver 1941-1942 et battra en retraite. Durant tout ce temps, Rudolf garda sa position dans l’Artillerie-Regiment. Il fera également partie de la Nachschubkompanie 82. L’Ostmedaille sera sa première médaille de combat. 

Les choses changèrent quand en 1942 il rejoignit l’équipe de la II. Abteilung. Il verra les actions sur le front de Rzhew, il recevra d’ailleurs la Verwundetenabzeichen Noir pour une légère blessure reçue en Août 1942 et sera médaillé en Décembre de la même année de la Eisernes Kreuz 2. Klasse. 
Au printemps 1943, la division est mise en réserve dans la région de Smolensk avant de participer en Juillet à l’opération Zitadelle au sein du XLVII Panzer-Korps du Général Model. Il participera à la bataille de Koursk mais sera stoppé rapidement par les forces russes. La division sera durement éprouvée dans une succession de batailles dans la région de Jiev et sur le Dniepr, il sera médaillé de l’Allgemeines Sturmabzeichen en Juin 1943. 

Quelques mois plus tard, la 2. Panzer-Division arriva en France et se retrouva dans la région d'Amiens pour se reconstituer puis sera mise en réserve en Aquitaine jusqu'au début juin. Suite au débarquement allié en Normandie, la division est envoyée en Normandie, rattachée au XLVII Panzer-Korps du Panzergruppe West (groupe d'armées B) où elle met une semaine pour atteindre le front. Rudolf Menzel sera ajouté à la 5. Batterie de son Pz.Art.Rgt.74 et sera équipé d’une MP40. Il a servi dans le II. Abteilung (372 hommes) et notamment dans la 5. Batterie (KStN 435 fG) composée de 112 hommes et équipés de 6x 10,5cm le.F.H.18. Rudolf était donc servant sur une pièce d'artillerie tractée et sur tracteur d'artillerie de type SDKFZ..
Subissant des pertes dans la région de Villers-Bocage, la division prit également part aux combats près de Mortain (à Saint-Barthélemy précisément) :

« Les Allemands lancent leur dernière grande offensive en Normandie, l'opération Lüttich, dans la nuit du 6 au 7 août. Inquiété par l'avancée extrêmement rapide des Américains dans le secteur de Mortain, le général von Kluge a préféré avancer la date de l'attaque, et ce malgré les ordres d'Hitler, qui souhaiterai plutôt que l'offensive soit ordonnée à compter le lendemain 8 août. Toutes les unités prévues pour l'attaque n'ont pas encore été réunies, mais déjà von Kluge ordonne le lancement de l'opération Lüttich, qui vise à couper la 1ère armée américaine en deux zones, selon une ligne reliant Mortain à Avranches. Les ravitaillements alliés ne pourraient alors plus rejoindre une partie de la 1ère armée, et toute la 3ème armée américaine.
145 chars allemands attaquent peu après minuit par un brouillard impénétrable. La 2ème S.S. Panzer division "Das Reich" fonce vers Avranches. Les Américains décident d'engager des éléments de la 4ème division d'infanterie ainsi que le Combat Command B de la 3ème division blindée pour renforcer la 30ème D.I. pour contrer l'attaque, Les chars Sherman des forces américaines ne feront pas le poids face aux chars Tigre, mais l'offensive allemande doit être à tout prix brisée ou ralentie.
L'aviation alliée ne peut pas intervenir dès l'aube à cause d'un important brouillard mais vers midi, celui-ci se dissipe. Ainsi, la chasse américaine s'envole attaquer les colonnes de Panzer. Le décollage des chasseurs-bombardiers américains marque la fin de l'opération Lüttich, car avant même que les chars Tigre établissent le contact avec la 3ème division blindée, l'aviation a entièrement stoppé la progression allemande et près de soixante chars sont détruits. Von Kluge reçoit un message d'Hitler qui lui indique que son Führer est extrêmement déçu de ce résultat et qu'il ne comprend pas pourquoi il n'a pas attendu 24 heures de plus avant de lancer Lüttich. Mais les renforts qui sont arrivés le 7 août en début d'après-midi sont mis de côté pour une nouvelle attaque qui doit débuter le lendemain au même endroit.
 »

La Panzer-Artillerie-Regiment 74 avait 12 SdKfz 124 Wespe, 6 Hummel SdKfz 16', ainsi que 26 pièces d’artillerie à ce moment-là. 
Rudolf sera sévèrement blessé au combat par une pièce de shrapnell dans le cou et sera hospitalisé au Kriegslazarett 2/680 le 8 Août 1944. Il a été blessé un jour avant, le 7 Août 1944, durant les premières heures de l’Opération Luttich dans laquelle la 2 Panzer-Division contre-attaqua les forces américaines et notamment des éléments du 117th Infantry Regiment de la 30th Infantry Division près de Mortain à Belle-Fontaine. 
Rudolf Menzel sera évacué et restera à l’hôpital après la fin de la guerre car sa carotide a été sérieusement endommagée à cause de cette blessure. Il ressortira en Août 1945. 

Quelques photos de ce document :



















Voici deux photos d'une section Pak tractée par SDKFZ (à remarquer le trident peint identifiant la 2. Panzer-Division).

13 avril 2016

Gerald Earl Kenney - 2 Reproduction Section - 3rd Field Survey Company - Royal Canadian Engineers

Gerald Earl Kenney, né en 1923, est le fils de Frederick et Alice Kenney. Il s’engage dans l’armée canadienne en 1941 sous le matriculeG/51212 alors seulement âgé de 18 ans. Le Sapper Kenney arrivera en Angleterre en 1942 et fera parti de la 2 Reproduction Section - 3rd Field Survey Company - Royal Canadian Engineers

Pour sa bravoure durant des actions en Normandie il recevra des mains du Field Marshal Montgomery alors Commandant en Chef du 21st Army Group un certificat le 31 Juillet 1944, seulement 9 jours avant qu’il ne trouve la mort au combat.

Gerald Earl Kenney est tué en Normandie le 9 Août 1944 à l’âge de 21 ans alors qu’il se trouvait sur le terrain, il recevra des blessures à la tête suite à des combats.

Fournir des cartes, réparer et construire des routes, des pistes d’atterrissage, déminer, enlever les obstacles qui bloquent les routes, remblayer les cratères laissés par les bombes et les tranchées anti-chars, construire les bâtiments pour le QG, les baraquements et les hôpitaux, toutes ces tâches et d’autres encore sont la responsabilité du Corps royal du génie de l’Armée canadienne (Corps of Royal Canadian Engineers ou RCE). Sa principale fonction est donc de permettre à l’armée d’avancer dans les conditions de la guerre de mouvement, qui étaient celles qui s’imposaient à l’Armée canadienne en Europe entre 1943 et 1945. Les soldats du génie devaient travailler au côté des troupes combattantes, sur le front, sous le feu ennemi, pour ouvrir les routes qu’emprunteraient les chars et l’infanterie pour poursuivre leur avance. Plus tôt dans la guerre, lorsqu’en Grande-Bretagne on en était encore à la phase de défense statique, les soldats canadiens du génie avaient construit des ouvrages défensifs (obstacles sur les plages, blockhaus, tranchées antichars) et posé des mines. Ils travaillaient aussi à l’amélioration du système routier de la Grande-Bretagne pour faciliter la circulation militaire; ils avaient construit des bases pour l’armée et l’aviation, et même l’aile canadienne de l’hôpital Queen Elizabeth à East Grinstead.

Gerald repose désormais au Cimetière Militaire Canadien de Beny-Sur-Mer

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6 avril 2016

Earl L Peters - 393rd Fighter Squadron - 367th Fighter Group

Earl L Peters est né en 1922 à San Diego en Californie. Il décide de s'engager dans l'armée le 3 Juin 1942 alors âgé de 20 ans sous le matricule 19103273. Il rejoindra l'US Army Air Force avant de passer Second Lieutnant et d'avoir le matricule 0-756530. Il intégrera le 393rd Fighter Squadron - 367th Fighter Group avant d'être tué au combat le 17 Juin 1944.

Le lot de lettres a été envoyé par Earl à son frère durant l'année 1943 :

La mission du 17 Juin 1944
Le 17 Juin 1944, deux squadrons du 367ème FG, composés de 12 P-38 du 393ème FS et 17 P-38 du 392ème FS, participent à une mission ayant pour objectif l'attaque d'une gare de triage d'Epernon.

L'attaque allemande
Vers 14H30, le 393ème FS, volant à 1000 mètres d'altitude, est surpris dans le secteur Dreux-Evreux par 8 Me-109 qui effectuent une première passe très rapide avant de disparaître dans la couche de nuages. Les P-38 américains très surpris n'ont pas le temps de se débarrasser de leurs bombes avant la fin de la première attaque. Même après avoir largué leurs bombes, les pilotes américains (dont plusieurs sont des remplaçants peu expérimentés) ont du mal à se regrouper.
Apparemment plus expérimentés et agressifs, les Allemands répètent leur attaque et s'en suit une mêlée confuse. Le leader du 393ème FS, le Capitaine GRIFFIN poursuit un Me-109, en rase-motte, au niveau des arbres. L'allemand est en perte de vitesse et s'écrase.

Le P-38 J (N°42-68060) piloté par le Lt Earl L PETERS (matricule: O-756683) abat également un autre Me-109. Toutefois, ce dernier ne vivra pas assez longtemps pour savourer sa victoire puisqu'il est lui-même abattu par un autre Me-109, quelques secondes plus tard. Son appareil s'écrasa entre Brezolles et Chateauneuf-en-Thymerais et le pilote trouva la mort.

Pour finir, le P-38 (Nr 42-104079) piloté par le Lieutenant George S. WHITE (matricule 0-756530) s'écrase en flammes lors du même combat, près de Nonancourt. Le pilote âgé de 22 ans périt dans l'appareil qu'il pilotait exceptionnellement puisque ce dernier était la mouture habituelle d'un autre pilote, EARL ODY. Le P-38 crashé portait le nom de " Lucky" alors que l'appareil attitré au Lt WHITE portait le surnom de "Mickey Fine" (le surnom donné à son épouse était "Mickey".

La version allemande
Les archives allemandes confirment les circonstances de cet important combat aérien entre Dreux, Nonancourt et Chateauneuf-en-Thimerais.
En effet, le 17 Juin 1944, à 14H30, les Me-109 du III./JG3 basés à Marcilly-la-Campagne et Francheville (entre Nonancourt et Evreux) décollèrent pour une mission de chasse libre vers Carentan et Isigny.
Peu après leur décollage, les Me-109 du 7./JG3 affrontèrent des "deux queux" revendiquant trois victoires entre 14H35 et 14H40: l'Uffz Georg KÜPP (au Sud de Laons/Dreux), le Gehr. Paul WATZLAWIK (à 5 Km au Sud de Damville) et le Fw. Nobert GEYER (au Nord de Brezolles) obtinrent chacun une victoire.
De leur coté, deux pertes furent signalées dont le Hptm. Ulrich BENSCH qui ctrouva la mort en tentant de poser son Bf-109 G6 (Code "Chevron 1", N° de série: 4114408) vers Châteauneuf-en-Thymerais.
A noter que le Fw. Nobert GEYER trouvera à son tour la mort le 02 juillet suivant en Allemagne avec un palmarès de 7 victoires.


Endroit du crash de l'avion


Tombes provisoires des pilotes américains

Earl Peters repose désormais au cimetière américain de Colleville-Sur-Mer :

(Photo prise sur sa tombe en Mai 2016)
15 mai 2015

James P O'Dwyer - 17th Armored Engineer Battalion - 2nd Armored Division

James P O'Dwyer est né le 7 Avril 1918 à Sugar Creek dans l'Indiana d'Andrew et Theresa O'Dwyer. Il a eu deux soeurs Theresa et Catherine ainsi que deux frères Thomas et John. Il s'est enrôlé dans l'armée américaine le 9 Février 1942 à l'âge de 24 ans sous le matricule 35257292. Il servira tout au long de la guerre au sein de la Company E - 17th Armored Engineer Battalion - 2nd Armored Division. James participa à de nombreuses campagnes que ce soit en Afrique du Nord, en Sicile, en Normandie ou encore en Allemagne.

La 2nd Armored Division "Hell On Wheels" fut créée le 15 Juillet 1940 à Fort Benning. Durant les années 1941 et 1942, elle compléta sa formation et son entraînement. Le 10 Juillet 1943, le Combat Command A de la 2nd Armored débarqua en Sicile à Licata afin de renforcer la 3rd Infantry Division et protéger le flanc gauche de la tête de pont US.
Après de durs combats initiaux, les Américains pénètrent à l'intérieur des terres en Sicile occidentale, où ils rencontrent une résistance moindre. Le Général Patton organisa un groupe de combat comprenant la 2nd Armored Division, la 3rd Infantry Division et la 82nd Airborne Division et en donna le commandement à Geoffrey Keyes. Le but de cette Task Force était de capturer Palerme. Après la campagne de Sicile, le personnel de la 2nd Armored Division sera renvoyé en Angleterre pour un repos bien mérité et effectuer quelques remplacements. La 2nd Armored y restera plusieurs mois pour participer aux préparatifs du débarquement de Normandie.

Le 9 Juin 1944, accompagné d'autres bataillons, le 17th Engineer Batallion débarqua à Omaha Beach. Leur rôle était de nettoyer les voies de passage pour les péniches de débarquement en détruisant les structures en acier sur lesquels se trouvait des mines.
Le 17th Engineer Batallion, comme une grande partie de la 2nd Armored Division, portera de nouveaux uniformes camouflés durant toute la campagne normande. 

D'Omaha Beach, le bataillon poussa à travers la péninsule de Cherbourg en passant par Pont-Hébert le 25 Juillet 1944, Percy, Barenton, Brezolles et Beauvais le 31 Août 1944.

Après la campagne de Normandie, la 2nd Armored continua à supporter l'avance des divisions d'infanterie vers l'Allemagne, au travers du Nord de la France ...

Ce grouping est composé de 8 lettres :
- 1 lettre datant de Mai 1943 écrite en Afrique du Nord quelques jours avant que l'Afrika Korps ne se rende
- 2 V-Mail écris en Sicile en Septembre 1943
- 1 V-Mail écris en Angleterre en Janvier 1944
- 1 lettre écrite en Angleterre en Mai 1944 quelques mois avant le D-Day
- 2 lettres écrite sur le front de Normandie le 2 Juillet 1944 alors qu'il se trouvait à Saint-Paul-du-Vernay entre Bayeux et Saint-Lô
- 1 lettre écrite le 25 Juin 1945 en Allemagne

James P O'Dwyer est décédé le 22 Décembre 1990 dans l'Indiana à l'âge de 72 ans.

19 avril 2015

Walter Ehlers - 18th Infantry Regiment - 1st Infantry Division

(Dédicace originale de Walter D Ehlers)

Walter David Ehlers est né le 7 Mai 1921 à Junction City dans l’état du Kansas.

Il a rejoint l'armée américaine en Octobre 1940 sous le matricule 17002449. Lui et son frère aîné Roland ont servi dans la même unité, à savoir la 1st Infantry Division et ont  participé côte à côte dans les campagnes d'Afrique du Nord et la Sicile. Au printemps de l’année 1944, ils ont tous les deux été formés en Angleterre avec le 18th Infantry Regiment pour l'invasion alliée de la France. Tous deux ont été assignés à la Company K. Juste avant le D-Day, Walter sera transféré à la Company L, promu au rang de Sergeant, il deviendra squad leader. A partir de ce moment, les deux frères ne combattront plus jamais ensemble.

Le 6 Juin 1944, lors du D-Day, Walter était un Staff Sergeant et chef d'équipe dans le 18th Infantry Regiment de la 1st Infantry Division. Son équipe, qui faisait partie de la deuxième vague d’assaut lors de l'invasion, attendait au large des plages dans une péniche de débarquement tandis que la première vague était en train de débarquer. Après avoir débarqué sur Omaha Beach, les combats sur le sol normand commencèrent. 

Le 9 Juin 1944, Walter se trouvait près du village de Goville, à 13 km à l'intérieur des terres. Ce jour-là, il dirigea l'attaque de son unité contre les forces allemandes et vaincus à lui seul plusieurs nids de mitrailleuses ennemis. Le lendemain, le peloton est venu sous un feu nourri. Walter Ehlers était blessé mais réussira à couvrir le retrait du peloton et ce en allant mettre en sécurité un de ses camarades malgré le feu intense  de l'ennemi et alla récupérer son fusil automatique. Après le traitement de ses blessures, Walter refusa d'être évacué et a continua à diriger son équipe. Pour ses actions, il a reçu la Medal Of Honor six mois plus tard, le 19 Décembre, 1944.

Voici ce que dit sa citation : “S/Sgt. Ehlers, always acting as the spearhead of the attack, repeatedly led his men against heavily defended enemy strong points exposing himself to deadly hostile fire whenever the situation required heroic and courageous leadership. Without waiting for an order, S/Sgt. Ehlers, far ahead of his men, led his squad against a strongly defended enemy strong point, personally killing 4 of an enemy patrol who attacked him en route. Then crawling forward under withering machinegun fire, he pounced upon the guncrew and put it out of action. Turning his attention to 2 mortars protected by the crossfire of 2 machineguns, S/Sgt. Ehlers led his men through this hail of bullets to kill or put to flight the enemy of the mortar section, killing 3 men himself. After mopping up the mortar positions, he again advanced on a machinegun, his progress effectively covered by his squad. When he was almost on top of the gun he leaped to his feet and, although greatly outnumbered, he knocked out the position single-handed. The next day, having advanced deep into enemy territory, the platoon of which S/Sgt. Ehlers was a member, finding itself in an untenable position as the enemy brought increased mortar, machinegun, and small arms fire to bear on it, was ordered to withdraw. S/Sgt. Ehlers, after his squad had covered the withdrawal of the remainder of the platoon, stood up and by continuous fire at the semicircle of enemy placements, diverted the bulk of the heavy hostile fire on himself, thus permitting the members of his own squad to withdraw. At this point, though wounded himself, he carried his wounded automatic rifleman to safety and then returned fearlessly over the shell-swept field to retrieve the automatic rifle which he was unable to carry previously. After having his wound treated, he refused to be evacuated, and returned to lead his squad. The intrepid leadership, indomitable courage, and fearless aggressiveness displayed by S/Sgt. Ehlers in the face of overwhelming enemy forces serve as an inspiration to others.

Le 14 Juillet, plus d'un mois après le jour J, Walter appris que son frère Roland était mort à Omaha Beach alors qu’il était en train de descendre de sa péniche de débarquement qui fut frappée au même moment par un obus de mortier.

Après la guerre, Walter Ehlers apparaitra dans le film datant de 1955 : The Long Gray Line, mettant en vedette Tyrone Power. Il continua à travailler pour l'Administration des anciens combattants et comme garde de sécurité à Disneyland, en Californie.

Walter Ehlers est mort à l’âge de 92 ans le 20 Février  2014 à Long Beach, en Californie. Il repose désormais au cimetière national Riverside en Californie.

18 avril 2015

Haversack M-1910 - 4th Infantry Division

Cet haversack M-1910 a été retrouvé dans une ferme normande (près du village de Digosville) en 2009. 
D'après le propriétaire de la ferme, ce sac provenait d'un soldat qui a été blessé dans la cours de sa ferme durant un combat au moment de la libération du village entre le 25 et le 26 Juin 1944. Ce village a été libéré par le 2nd Battalion du 22th Infantry Regiment de la 4th Infantry Division. Le soldat aurait été emmené vivant avec plusieurs de ses camarades dans une des granges d'après le souvenir du fermier où ils auraient laissé du matériel. 
On retrouve un nom sur le haversack "R.H Miller" ainsi que plusieurs taches de sang qui confirmeraient les dires du témoin de l'époque.









Nous pouvons décrire le parcours du soldat jusqu'à sa blessure :

- Le 6 Juin 1944, la force alliée débarqua sur les côtes françaises. Le 22nd Infantry Regiment débarqua sur Utah Beach à H+76 minutes. Le 2nd Battalion débarqua dans des LCVP sur Uncle Red. Ils traversèrent la plage ainsi que les zones inondées avec pour mission d'attaquer vers le Nord-Ouest et réduire des points forts à Crisbecq et Azeville, puis sécuriser l'Ouest et le Sud-Ouest de Quineville.
- Au matin du 7 Juin, le régiment continua les attaques. Le 2/22nd IR avança et lança une attaque sur les points forts du Nord-Est d'Azeville. Plus tard dans l'après-midi, le 1st et 2nd Battalion ont reçu une autre contre-attaque à 00:40 et repoussèrent cette action sans subir de dommages ni de pertes.
- Le 8 Juin, le 1st et 2nd Battalion attaquèrent un point fort au Nord d'Azeville et Crisbecq mais sans succès.
- Le 9 Juin, un détachement spécial commandé par le Brigadier General Barber est formé pour attaquer Azeville et les points forts au Nord-Est d'Azeville. L'attaque commença aux alentours de 18:00 mais ils tombèrent rapidement sur de fortes défenses allemande.
- Le 10 Juin, le 2/22nd IR contenait l'ennemi à Chau de Fontenay.
- Le 11 Juin, le 2nd et 3rd Battalion préparèrent l'assaut sur le point fort d'Ozeville tout en contenant l'ennemi à Chau de Fontenay.
- Le 13 Juin, le 2/22nd IR commença un large mouvement sur le flanc du 12th IR pour attaquer l'Ouest de Quineville et rencontra une forte résistance allemande toute la journée. Ils libérèrent finalement l'Ouest de Quineville le 14 Juin et organisèrent sa position de défense.
- Sur la période du 15 au 17 Juin, le 22nd Infantry Regiment se réorganisa et se ré équipa sans d'autres ennemis que les sporadiques attaques d'artillerie.
- Le 20 Juin, le régiment se déplaca rapidement avec peu ou pas de résistance allemande couvrant près de 8km et sécurisèrent les alentours du village Le Theil.
- Le régiment attaqua tôt dans la matinée du 21 Juin et remplira pas mal de missions bien que la résistance allemande s'était durcie
- Quand l'attaque repris le 22 Juin, le 2/22th IR attaqua à l'arrière du 3rd Battalion dans le but de nettoyer les différentes poches de résistance allemande aux alentours de Digosville. Le flanc droit, armée par la 4th Infantry Division, avance sous le feu de l'adversaire avec, de l'ouest vers l'est, le 8th Infantry Regiment (IR), le 12th IR et le 22th IR. Le lieutenant-colonel Thaddeus R. Dulin commandant le 3ème bataillon du 12th IR est tué lors d'une violente charge à la baïonnette dans le secteur de Digosville et l'unité est isolée du reste du régiment : ils ne sont renforcés que le 23 juin à compter de 7 heures avec l'engagement de blindés qui escortent également les convois de ravitaillement. A la fin de ce même jour, au centre du dispositif américain, la compagnie A du 314th Infantry Regiment (79th Infantry Division) atteint les hauteurs dominant la route plongeant vers le centre-ville de Cherbourg et n'est plus qu'à une centaine de mètre du Fort du Roule où est installé l'état-major allemand. Sur le flanc gauche, la 9th Infantry Division est encore à 4 kilomètres de la ville. Ce même jour, von Schlieben devient le commandant en chef des forces militaires allemandes dans le secteur.

La bataille aux alentours de Digosville a été très dur :

"À travers le ruisseau, le bataillon s’est décalé vers la gauche pour réaliser le plan original, mais les Compagnies I et L, après avoir avancé vers l'ouest presque sur la route de Digosville, ont été arrêtées par un lourd feu. Les allemands tiraient de l'autre côté et ont été retranchés autour de la jonction routière. À l'arrière, ca a eu l'effet d'isoler les premières compagnies du reste du bataillon pendant quelque temps, bien que les Compagnies K et le M et le bataillon du headquarters, au nord des bois, soient seulement a environ 731 mètres en arrière.
Pendant ce temps, la Compagnie K du 3rd Bataillon, aussi aidé par les chars, s’est déplacée vers l'Est pour rejoindre le 2nd Bataillon du 22st IR, dans l'attaque de Digosville. A 19h30, la compagnie s’est avancée vers Digosville dans une formation d'approche spécifique. A environ 123 mètres des emplacements allemands, des mitrailleuses ont ouvert le feu sur eux. Les quatre chars déployés, ont également ouvert le feu et ont ensuite dépassé les premières positions allemandes. Puis les Allemands ont commencé à concentrer un feu nourri (avec armes automatiques et fusils) sur la Compagnie K, les chars ont fourni une base de feu avec les deux 75 millimètres, les fusils et les mitrailleuses. Deux sections ont travaillé en avant. Puis douze P-47 ont bombardé et mitraillé les positions allemandes et, aussitôt que les dernières bombes sont tombées, les chars et l'infanterie se sont rapidement dirigés vers l’ennemi et l’ont détruit dans une courte lutte.
Lors de cette attaque, les communications étaient pauvres et l'attaque a été mal coordonnée. Le commandant du 2nd Bataillon, du 22st IR, a reçu ses ordres de la 12nd IR. Et de plus, les deux régiments ont utilisé différents numéros de référence des objectifs.
"

Un display avec plusieurs pièces de la 4th Infantry Division (haversack, liner et lettres de soldat)
4 avril 2015

Dwight Eisenhower et la 29th Infantry Division

Au début de l'année 1944, il y a eu un certain nombre de visites de haut rang au sein d'unités de l'US Army se trouvant en Angleterre. En Février 1944, le Commandant suprême de l'armée américaine, Dwight D Eisenhower, inspecta la Company H de la 29th Infantry Division à Tavistock suivi en Mars par le Commandant de la 1st Army, le Lieutnant-General Omar Bradley. A partir de ce moment là, les soldats américains se sont de plus en plus impliqués dans des formations militaire intensive, y compris l'entrainement controversé lors de "l'Operation Tiger" à Slapton Sands où les premiers débarquements ont été répétés à balles réelles. 

Un jour, à la fin du mois de Mai 1944, la 29th Infantry Division quitta le petit village de Tavistock. Des centaines et des centaines de soldats, quatre de front, ont défilé silencieusement, ils portaient des casques d'acier et des fusils. Une grande foule s'était rassemblée pour les regarder, mais il n'y avait aucun encouragement ni de drapeaux brandis, le seul bruit était celui de leurs chaussures tapant le sol et les sanglots occasionnels d'une fille du coin. Tout le monde savait que quelque chose de "grand" allait se passer.












Une plaque souvenir se trouve désormais dans le village de Tavistock pour ne pas oublier les soldats de la 29th Infantry Division
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Never Forget These Heroes
  • Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. C'est par cette citation intense de vérité que ce blog est né. Des plages d'Omaha Beach en passant par Saint-Lô n'oublions pas ces GI's qui ont parfois tout donné pour notre liberté
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